Communiquer avec le coeur

Des mots et des maux

Tout de qui ne s’exprime pas s’imprime. Communiquer nos pensées, nos opinions, nos émotions est un besoin vital. Lorsque les échanges verbaux deviennent difficiles il peut survenir un déséquilibre énergétique. Chaque émotion va perturber le cours naturel de la circulation de l’énergie dans le corps. Cela peut s’extérioriser sur la peau. Par exemple, lors d’un trouble émotionnel, elle peut rougir, s’irriter voir se desquamer. Ces impressions corporelles sont bien souvent les symptômes d’un dérèglement profond et peuvent être source de dysfonctionnements fonctionnels.

La colère, une émotion utile

La frustration, la rancœur, l’irritabilité, la contrariété voire la colère sont des émotions rattachées au foie. La médecine occidentale reconnaît et décrit la physiologie du foie dans ses fonctions de transformations (synthèse, épuration) et de stockage (glycogène, cholestérol, albumines, etc.). C’est un organe très vascularisé qui stocke une grande quantité de sang. Les nutriments absorbés lors du processus de digestion lui sont apportés par la veine porte. Les éléments attendus par l’organisme remontent au cœur par la veine cave inférieure avant d’être redistribués dans la grande circulation.

Dans l’approche holistique le foie stocke et régule le sang (vecteur de la circulation de l’énergie). En Médecine traditionnelle Chinoise le méridien du foie est associé à la mémoire des expériences douloureuses, aux émotions du passé non exprimées. Dans son rôle de drainage et de dispersion il contrôle la montée de l’énergie (fonction Yang du foie, énergie de dispersion très active). Un foie qui fonctionne normalement produit une énergie génératrice et libératrice. La colère reste une émotion saine lorsqu’elle est exprimée rapidement et calmement. Elle permet de marquer nos limites, de définir nos besoins.

 

La non-action n’est pas une inaction

L’évènement est là, je perçois la situation et mon ressenti du moment. J’ai alors le choix de l’interaction qui passe par le choix de mon état interne. Devant une situation contrariante je peux :

  1. Me laisse emmener par le flux de la colère
  2. Rester centré dans mon état de bien-être
  3. M’associer à l’autre et percevoir, avec empathie, l’état de mon interlocuteur.trice
  4. Sortir de l’interaction, devenir un.e témoin neutre dissocié.e de l’échange interpersonnel
  5. Prendre du recul vis-vis de la situation d’un point de vue plus éloigné, comme l’œil d’un extra-terrestre prêtant attention aux faits observables

Il ne s’agit pas de devenir insensible mais de sentir la liberté de choix qui s’offre à vous devant l’évènement inattendu. Juste avant que l’émotion se déclenche, la rattraper, la retenir, cela se joue à la seconde. Pour cela, il est nécessaire bien évidemment, de s’entraîner.

Un temps silencieux

dans l’immensité

un esprit apaisé

La communication non-violente

Pour ne pas rester avec une telle émotion en soi, il est important de bien communiquer ses ressentis.

La Communication Non Violente est un concept appartenant à Marshall B. Rosenberg qui a travaillé sur l’origine des conflits et sur les besoins d’attention, d’affection et de reconnaissance de l’être humain. Je le résume en 4 points essentiels :

  1. Observation : observer objectivement la situation
  2. Ressentis : comment je me sens réellement (blessé, humilié, etc.)
  3. Besoin : verbaliser un besoin commun (j’ai besoin de sentir que je compte pour toi)
  4. Demande : demander précisément ce que je propose

Vous pouvez prendre le temps de vous mettre en retrait devant une feuille de papier pour préparer cet échange, cela aura deux avantages : celui de ne pas répondre sous l’impulsion de colère et celui de méditer sur ce que je ressens avant de préparer une réponse adaptée. Une réponse adaptée est une réponse que laisse une chance à l’intelligence émotionnelle de s’épanouir. Avec un peu d’entraînement, cela deviendra un automatisme, un cycle vertueux.

L’attitude et le coeur

En utilisant mon imagination pour formuler une réponse adaptée j’ai une approche amicale et je m’assure au préalable que je peux être écouté : pour se faire entendre il faut pouvoir être écouté. Avant d’aborder l’échange verbal, j’éloigne les pensées négatives, les attitudes agressives, les voix péremptoire qui pourraient me faire passer pour une personne omnisciente. Je m’extériorise au maximum par un sourire en ressentant de la gratitude pour l’expérience que je m’apprête à vivre. Je commence par prononcer le nom de la personne (la reconnaissance du nom : nous sommes tous réceptif face à son nom). J’y mets une émotion positive, dans la sphère de l’émotion on touche la vérité (subjective).

Il est possible dans la journée de s’accorder des temps d’arrêt et de pratiquer des respirations profondes pour se recentrer sur ses besoins et ses ressentis. En émettant des pensées de beauté, d’amour et de bienveillance, je vais attirer la beauté, l’amour et la bienveillance. Avec un tel rituel vous saurez, petit à petit, identifier la nature de vos pensées et pourrez agir dessus. Prenez l’habitude de ralentir, d’introduire des pauses, de revenir à vous.

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